Ma coupe est pleine
Bois-moi
Enivre-toi
Mes eaux troubles ont eu le temps de s’évaporer dans la pénombre de ma vie secrète, j’ai trié les grains
jusqu’à la fin du bal
Bois-moi jusqu’à plus soif
J’enfile ma robe de bleus nuit
Dans les jardins je te perds
Je te retrouve encore,
près de la fontaine
Rien n’apaise décidément rien,
Rien n’apaise ta soif mon tout petit mon grand amour
J’ai fait le plein de voluptés dans la solitude de la chambre verte
Elles sont nombreuses et vaporeuses quand le soir tombera, en pluie fine elles tomberont sur toi
J’enlace j’enserre ton corps sans mystères
Les yeux clos je vagabonde sur le parchemin et sans hésiter je commence à creuser mon trésor
Tes yeux comme deux œufs de grenouille resplendissent sous la lune
Merveilles !
Ta bouche ronde fait des ronds comme un poisson-baiser brasier
Sous la voûte céleste ta petite langue de serpent me fait de l’oeil,
Voici une Aurore boréale, elle t’enrobe,
Tu es beau dans ta jupe rose et jaune,
Mon tout petit mon grand amour
Le rose près de tes joues petits beignets à la rose de Damas je craque et je croque
Et baise ta gorge et donne à ta bouche
Un peu du vin réchauffé dans ma bouche
Et baise ton sein auréolé
Une brassée de jasmin giroflé sur ton ventre
Et baise ton sexe et tes yeux brillent
Et mes cheveux étendard flottant sur ton dard oblique
Laissent de petites étoiles de mer s’accrocher mon petit poisson mon tout petit mon grand amour