N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures
Un lit d’automne, j’ai lié nos deux corps
nos peuples en désaccord
entravés
dans le même plaisir
…
JE REVOIS encore
ta figure et tes yeux
réserves indiennes
le territoire où j’aimais
me taire
enfouir mes doigts transis
parcourir
la souche de tes cheveux longs
mon indompté
mon farouche animal
le territoire où j’aimais
je me terre
…
PREMIERE lueur
je ne sais pas où je m’en vais
le soleil se tient droit
sur la mer
les iris
brulés de lumière
je m’enivre d’insouciance.
tes détours de rivières
mêlés aux miennes
mon chantier
mon barrage de ciment fer
Conjurer les soupirs
pieds nus.
…
POSER MA TÊTE sur tes genoux
libérer les rivières
leurs étreintes
fuir enfin parallèle et couronnée
tendrasse émancipée
perdue
eperdue éternelle pareille toujours
affamée de tes lunes de jour
disparus les songes des capteurs
me revenir te retenir nous tenir
droit encore loin devant souvenance perlée de places infaillibles
tu as pour moi l’épouvante des loups
les chaleurs des étés vains
les forêts mordantes de sourds
nos adieux sans demain
sans secours
poser ma tête sur tes genoux.