Fabrice Melquiot

En fait, on oscille toujours, je crois, entre la perception d’une œuvre comme œuvre de consolation – parce que la vie est absurde, insupportable – et parfois, l’écriture s’annonce en lieu de célébration de ce que la vie contient de rare, de précieux, et je suis toujours bousculé par cette hésitation.

(…)

On est enfermé dans l’écriture mais c’est aussi un lieu d’existence, un des lieux de l’existence, bien sûr, tellement intense, et tellement plus intense que la vie elle-même parfois, c’est pour ça qu’on lui en veut; j’en veut à l’écriture d’être si bonne! J’en parle comme d’un endroit, parce que c’est un lieu que j’habite, voilà, c’est ma première maison…