Demain

Il était parti à l’aube, comme un rêve qui se dissout dans la brume d’un demi sommeil, laissant les draps lentement refroidir et sur son corps l’empreinte encore fraîche de ses caresses.

 

Elle savait que cette séparation lui serait douloureuse, que la page serait lourde à tourner et que la sensation de son corps contre le sien lui manquerait, longtemps…

 

Pour le chasser d’elle-même, elle irait se consoler au creux des bras d’un autre, se réchauffer contre une peau nouvelle, goûter d’autres saveurs.

 

Au fil du temps se dissiperont le désir et les souvenirs, qui se feront plus flous, noyés dans les profondeurs de la mémoire.

 

Et demain sera là, vierge et immaculé, page blanche à noircir, nouvelle vie à écrire.

 

Alors s’étireront les jours et résonneront les rires, le cœur léger à nouveau.